Terreur sur la CAN 2010

Effroyable. Terrible. Le bus de la sélection togolaise, qui quittait le Congo où les joueurs effectuaient un stage, pour rejoindre l'Angola, le pays organisateur de la compétition, a été mitraillé par des rebelles après qu'il ait passé la frontière. L'attaque se serait déroulé vers 15h15, alors que le car des joueurs s'approchait de l'enclave de Cabinda, l'un des quatre sites de la 27e édition de la compétition continentale africaine où doivent évoluer les quatre équipes du groupe B. Selon un témoignage sur place, plusieurs joueurs seraient blessés, dont certains dans un état grave. La sélection togolaise se trouve à l'hôpital en ce moment et le chauffeur est malheureusement décédé sur le coup. Les deux joueurs blessés sont le défenseur Serge Akakpo (balle dans le dos) et le deuxième gardien Kodjovi Obilalé, qui serait dans un état grave.

Serge Akakpo «a pris une balle dans le dos», le gardien Kodjovi Obilalé en «a pris une dans les reins, a poursuivi Dossevi. L'entraîneur des gardiens et le docteur ont été touchés. (...) Ils sont dans un hôpital à Cabinda.»

Thomas Dossevi : « Je vais bien mais des joueurs sont dans un sale état. C’est de la folie. On est à l’hôpital (à Cabinda, dans le nord du pays). On s’est fait mitrailler comme des chiens. Ils étaient cagoulés, armés jusqu’aux dents. On est resté 20 minutes sous les sièges du bus. On arrivait du Congo où on était en stage. On rentrait en Angola pour préparer la CAN. C’est horrible. Il y avait une sécurité mais ça n’a pas suffit. Les joueurs sont dispatchés. Trois joueurs ont reçu des balles dans le ventre, le chauffeur a été touché. Ça s’est passé il y a deux heures à l’avant du bus ».

Alaixys Romao : « Nous sommes tous sous le choc ! A ma connaissance, il y a sept personnes qui ont été touchés par les rafales de mitraillettes. Je suis actuellement à l’hôpital dans l’attente de plus de nouvelles. De ce que l’on sait, il y le chauffeur, notre médecin, une personne de la délégation, l’entraîneur adjoint et l’entraîneur des gardiens. Deux joueurs ont été également été blessés."

Thomas Dossevi : «On ne réfléchit pas encore aux recours possibles, mais c'est vrai que personne n'a envie de jouer. On n'en est pas capable», indiquait Dossevi à lequipe.fr

Emmanuel Adebayor : « Aucun de nous ne peut dormir après ce qui s’est passé aujourd’hui » - « la plupart des joueurs veulent revenir auprès de leurs familles. C’est tout à normal après qu’ils aient vu leurs coéquipiers en sang, en pleurs ou inconscients » - « on a vraiment frôlé la mort, vous imaginez ? Je crois qu’après ce qui s’est passé, personne n’a envie d’aller jouer ce tournoi ».

Emmanuel Adebayor a indiqué que l'attaque avait duré environ une demi-heure.

"Ils ont abattu notre chauffeur. Il n'y avait plus personne pour conduire le bus. (...) Tous les joueurs, tous les passagers, pleuraient, criaient, appelaient leur mère, téléphonaient en prononçant leurs dernières paroles, car ils pensaient qu'ils allaient mourir"

« Nous sommes toujours en état de choc » a-t-il avoué, « si notre sécurité n’est pas assurée alors on partira. Je ne crois pas qu’il y a des joueurs qui sont prêts à donner leur vie. On va discuter de tout en tant que sélection et on prendra ensuite une décision, qui sera la meilleure pour notre carrière, pour notre vie et pour notre famille ».

Suite à l’attaque des rebelles vendredi, Hubert Velud a été blessé comme de nombreux membres du groupe togolais. « J’ai été touché au bras mais ce n’est rien comparé à ce qu’a subi l’entraîneur adjoint, qui a pris une balle dans le ventre, alors que le gardien Kodjovi Obilalé en a pris une dans les reins. Mon cas est minime par rapport à eux, a-t-il déclaré sur RMC. On est sous le choc, car c’est un acte de guerre. J’ai aussi une grosse pensée pour le chauffeur qui est décédé. »

Selon Hubert Velud, l’armée angolaise a été héroïque. « Ils nous ont sauvés la vie. Sans eux, les rebelles, qui étaient armés jusqu'aux dents, nous auraient achevés puisqu’on aurait été sans défense. Et je ne serais plus là pour vous en parler.

Te Mana OM : NAVRANT...... Ce sont toujours les victimes les coupables.... :

Alors que le bus de l'équipe du Togo a été attaqué vendredi, lors de son entrée sur le territoire angolais, la CAF a réagi par l'intermédiaire de son directeur de la communication, et a estimé que les Eperviers auraient dû voyager en avion, et non pas en bus. "Le règlement de la CAF est très clair: les équipes ne doivent se déplacer qu'en avion", a expliqué Souleymane Habuba, avant de poursuivre: "Si les équipes ne peuvent pas voyager en vol commercial, elles se mettent en relation avec la CAF et on affrète un avion spécial, comme on l'a fait pour le Nigeria, le Cameroun ou l'Egypte".

COMMENTAIRE DEPLORABLE

Interrogé par l'AFP, le Comité d’organisation (Cocan) assurait dans un premier temps qu'un pneu du bus avait éclaté et déclenché un mouvement de panique. «C'est un scandale de dire ça, on a vraiment été mitraillé. Si on avait pu prendre des photos, des images, ce serait déjà sur internet», s'est emporté Dossevi.

Vendredi soir, la radio angolaise ne mentionnait pas cet incident ouvrant son journal... sur l'entraînement de l'équipe nationale d'Angola

L'entraîneur adjoint et l'intendant chargé de la communication de l'équipe togolaise ont succombé à leurs blessures cette nuit à 4 heures du matin. C'est le troisième décès pour l'équipe togolaise après la mort du chauffeur de bus vendredi.

Le défenseur Serge Akakpo (Vaslui FC/Rou) et le gardien Kodjovi Obilalé (GSI Pontivy/Fr) ont été plus sérieusement touchés et opérés dans un hôpital à Cabinda, mais il n'y a «pas de risque de décès»

L’ensemble de l’équipe togolaise est prêt à grimper dans un avion pour rejoindre le Togo et sa capitale Lomé. Son forfait se précise donc à 24 heures du début de la CAN.

Actuellement au village olympique, la délégation togolaise pourrait bientôt recevoir de la visite. Des joueurs du Ghana (Essien) et de la Côte d'Ivoire sont attendus pour rencontrer les coéquipiers d’Emmanuel Adebayor.

Ces deux pays pourraient aussi renoncer à la CAN.

Jonathan Ayité, joueur du Togo, nous avait annoncé le décès de son coéquipier Kodjovi Obilale il y a quelques minutes. Cette information est à prendre avec des pincettes. D’autres sources affirment que le joueur est en transfert vers l’Afrique du Sud pour être hospitalisé dans une unité de soins intensifs.

Le Togo ne participera pas à la Coupe d'Afrique des Nations (Can) après l'attaque meurtrière dont son équipe a été victime en Angola, annonce samedi le gouvernement togolais.

Le gouvernement togolais a décidé de rapatrier l'équipe, a déclaré Pascal Bodjona, ministre de l'administration territoriale, dans un communiqué. Le Togo ne peut pas participer à la Can dans cette situation dramatique, a-t-il ajouté.

La Secrétaire d'Etat aux sports, Rama Yade, s'est déclarée "profondément choquée", sur Infosport, par ce qu'elle a qualifié de "tragédie invraisemblable et de cauchemar", suite au mitraillage du bus de l'équipe du Togo par des rebelles séparatistes, vendredi, lors de son arrivée en Angola, pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations. "J'ai envoyé un télégramme à la CAF et à la Fédération togolaise de football pour leur témoigner mon soutien. Ce n'est pas la première fois que des assassins essayent de prendre en otage des manifestations sportives comme les Jeux Olympiques ou la CAN". Cependant, la ministre a appelé à la poursuite du tournoi: "Mais le sport doit être plus fort que le crime. Cette CAN doit être une compétition de résistance".

Franchement, est-il utile de poursuivre...

L’humain ne doit-il pas prévaloir sur l’argent !

La CAN doit-elle réellement se jouer ?

Pensée très forte pour les joueurs, leur famille.