vendredi 7 mars 2014

OM je t'aime...

Ia orana,

"Le 7 Avril 1981, l'OM est mort. Mort par le fait d'impéritie de dirigeants rien moins cupides, mais coupables d'incurie envers un club malade. L'OM est sous scellés. M. Tessor, président du tribunal de commerce, a prononcé la liquidation de biens et règlement judiciaire.

Mais un duo de Cévenols va entreprendre de le sauver. Gaston Deferre, Maire de Marseille et Jean Sadoul, président du groupement (ancienne LFP) unissent leurs efforts, un concordat va être signé pour épurer la dette. Et pour repartir sur le terrain, on lance une bande de jeunes garçons issus du centre de formation, menés par un entraineur de 27 ans. Ils vont sauver le club et susciter un engouement populaire alors inimaginable.... " (Extrait de OM je t'aime de Mario Albano)

José Anigo racontera "Il reste six matches, il faut éviter la descente en 3ème division et la disparition. Nous nous entrainions au Vélodrome, avec des équipements dépareillés, une vraie armée mexicaine. Mais une idée commune, saine et un amour fou pour l'OM. Nous serions montés aux arbres pour ce club, avec des gars en larmes, en transe, ; personne ne parle oseille, prime, salaires. Nous partons dans un projet foot"

Roland Gransart le druide de l'époque qui avait lafibre marseillaise et qui parlait OM, ville, maillot rajoute : "L'affectivité, l'amitié, ça fait peut-être sourire dans le milieu du foot, mais à partir de là, elles deviennent notre moteur et l'enthousiasme va aller crescendo".

Et Jacques Lopez de se souvenir d'un match à Avignon où "d'entrée, il y a une grosse faute sur Jean-Jacques Garcia. Nous nous sommes tous précipités comme un seul homme. Nous avions conscience de défendre un intérêt qui nous dépassait."

José Anigo s'efforce de ne jamais oublier d'où il vient: "Aujourd'hui, quand je suis dans l'avion avec l'équipe, que nous mettons moins d'une heure pour rentrer à Marseille après un match, je songe au temps où nous posions des planches de bois en travers des sièges du car, avec de minces matelas, pour dormir sur la route. Un sou était un sou."

Christian Caminiti appuie: "Pour aller à Corbeil-Essonne, on prend un train 2ème classe jusqu'à Paris, puis un car jusqu'à Corbeil. On arrive à 16h, personne, il fait froid, il pleut, on trouve une guinguette pour nous accueillir. Il y a un mariage, on nous fait descendre dans la boîte de nuit pas chauffée. Les uns se couchent sur les tables, d'autres assemblent deux chaises pour somnoler".

"Nous avions l'habitude", sourit Marcel De Falco. "En arrivant au Vélodrome, nous prenions notre petit matelas et notre planche qu'on installait entre les sièges du car pour dormir".


Toujours Roland qui raconte qu'avant "chaque match l'équipe était en transe. Il y avait en eux une indéfectible amitié, avec des leaders charismatiques comme Caminiti, Lopez, et Anigo. C'était une bande unie."

Au final, cette bande de potes, amoureux de l'OM, sauva le club (3 victoires et 3 nuls) et permis à l'OM de continuer à exister. Cette année là, Marseille ne vivra que par ses minots, une ville pourtant "si encline à brûler ses enfants pour encenser les vedettes étrangères".

Autour de minuit, le 16 avril 2001, toute l'équipe des minots qui s'était retrouvée à l'occasion des 20 ans s'apprête à déguster un gâteau de circonstance quand Roland Gransart, le guide porta un toast : "Ce que vous avez vécu, personne ne peux vous le prendre. Je ne sais pas ce que je vous ai apporté mais je sais ce que je vous dois. A ceux qui sont éducateurs à leur tour, je leur demande de savoir transmettre ces valeurs..."

José s'il te plaît, rappelle à tes troupes cette épopée, rappelle à tes troupes ce qu'est l'OM. Rappelle à qui veux l'entendre que l'OM est une religion. Nous te faisons confiance. Mais arrêtons de se cacher derrière de fausses excuses.

La vie de footballeur est certes différente d'il y a 30 ans, et les médias sont plus importants et plus (trop) présents, mais ils n'ont pas d'excuses à jouer avec le frein à main, à ne pas jouer en équipe. Ils font un métier que beaucoup rêverait de pratiquer. Moi le premier.

Mon parrain s'en est allé en étant déçu de ce qu'était devenu l'OM et le football d'aujourd'hui, lui le grand amoureux de l'OM. Je ne veux pas le devenir....

Alors plus de paroles mais des actes.... OM je t'aime.....

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